A tous nos enfants
Je pourrai écrire encore des pages et des pages tellement les souvenirs de l'Algérie sont nombreux et présents dans ma mémoire. Pour finir ce bloc, je voudrai lancer cet appel à tous les enfants de pieds-noirs et ........ à mes enfants:
"Je lance un appel solennel aux enfants des français d'Algérie ... ouvrez les yeux sur le mal qu'on a fait à vos parents. On ne s'est pas contenté de les chasser de leur pays, de leurs maisons, de leurs souvenirs, de leurs certitudes, on a eu peur de leurs dépositions de proscrits car ils sont les derniers témoins d'un abominable déni de justice.
Alors de victimes, on en a fait des coupables et la France actuelle pour préserver un mythe, s'agenouille aujourd'hui devant l'ennemi d'hier pour reconnaître des fautes que les français n'ont pas commises.
Méfions-nous du politiquement correct, méfions-nous de ces films à vocation politique et commerciale, qui ne dévoilent qu'une partie tronquée et dénaturée de l'œuvre de la France en Algérie car vos propres descendants pourraient croire que là est la vérité.
Et vous, enfants de pieds-noirs levez-vous !!!!!!! Prenez à votre charge, orgueilleusement, la mémoire de l'œuvre accomplie et jetez- la à la face de ceux qui la dénigrent car cette œuvre était extraordinaire, éblouissante, admirable.
Si vous avez le courage et la volonté d'agir ainsi, la mémoire de l'Algérie Française ne se perdra pas ... au contraire elle se bonifiera au cours des générations et, dans les champs de la mémoire, les moissons seront belles parce que vos semailles auront été bien faites. !!"
Aujourd'hui, je voudrais dire à mes enfants que, je suis fier d'avoir été un enfant d'un pays qui n'existe plus, je suis fier de mes parents qui m'ont donné une bonne éducation et apporté une vie heureuse et plein de bonheur, je suis fier de mon adaptation à ce pays lointain et inconnu qui n'a pas su m'accueillir et je suis fier ... très fier d'avoir bâtie une famille qui m'a donné joie et bonheur et qui m'a permis d'évacuer de mes pensées cette blessure bien sûr sans l'oublier mais sans jamais vous la transmettre en essayant de vous préserver de cette douleur indélébile.