Oran, une Ville, une Vie.

Oran, une Ville, une Vie.

L'exode des pieds-noirs.

Il y a 45 ans ! Sur les quais d'Oran, devant cette Méditerranée tant aimée!

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cagr6p251.jpg Quelques voitures sont incendiées avant l'embarquement

images.jpg Un dernier aurevoir ou peut-être adieu. Mais pourqui ce mouchoir agité : pour un père une mère, un frère restés sur le quai dans l'attente d'un embarquement prochain.

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departdespcheurscherchellimages2.jpg Les pêcheurs embarquent sur leur propre bateau. Certains pour l'Espagne mais d'autres plus téméraires pour la France. À leur arrivée à Sète ou à Port la Nouvelle, les pêcheurs locaux n'en croyaient pas leurs leurs yeux et leurs oreilles : traverser la Méditerranée avec son outil de travail ! et accompagnés de leur famille ! sans armes mais avec bagages !

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Ils quittent leur pays! car c'était leur PAYS !!!

Puis survint le départ. Car il n'était pas question de rester sur cette terre. En effet, la France fuyait. Nous avons dû l'accompagner dans sa fuite. Et pour beaucoup, ce fut l'accès au bateau.
L'accès au bateau! C'est en lui que, symboliquement, sont concentrés tous les ingrédients d'un traumatisme psychique d'une violence telle, qu'on a peine à l'imaginer de nos jours. Un traumatisme qui souvent, n'a pas manqué de développer des conséquences très graves, parfois mortelles chez les plus fragiles d'entre nous.

Aujourd'hui, après des dizaines d'années, il n'est pas facile de prendre la mesure de ce drame:
abandonner un pays, une ville, un village, un quartier, une maison ou un appartement. Dans lequel des personnes parvenues au crépuscule de leur vie avaient vécu leurs amours de jeunesse.

Regarder pour la dernière fois la chambre où souvent les enfants étaient nés. Dans laquelle parfois des enfants étaient morts. Jeter un regard sur les murs et s'interroger: « Que vais-je emporter ? Le crucifix? Des photos? L'ours de la petite fille?»


C'était une débâcle, oui, mais pas celle de notre peuple. L'armée française ramenait dans ses fourgons l'insulte et la honte d'une défaite qu'on lui avait imposé d'accepter. Et le peuple Pieds- Noirs, bien qu'il ait refusé cette défaite, devait en supporter seul l'impact émotionnel. C'est à lui que fut dévolu le rôle de l'assumer mentalement, psychologiquement et spirituellement.
Expliquons-nous : pour les Pieds- Noirs, la tristesse, la colère mais surtout la honte de la défaite.
Pour les autres: la paix, l'unité française sauvegardée paraît-il, la force nucléaire française expérimentée une première fois au Sahara allait pouvoir se développer. Et surtout, « le lâche soulagement ». Ouf! C'est fini!!Alléluia! Nous sommes débarrassés de l'Algérie!
Extrait de “L'islamisme dans la guerre d'Algérie” du Dr Jean-Claude Pérez Chez Editions Dualpha - BP 58 -77120 Coulommiers

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 lavalise1.jpg                         Pauvre s Pieds-noirs!Oubliés de l'histoire!


21/08/2008
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