Oran, une Ville, une Vie.

Oran, une Ville, une Vie.

Oran, nostalgies.

 

ORAN, tu fus la ville qui me fit naître et apprécier l'âge de mes 18 printemps
Toi-même, tu es née en terre africaine, et tu symbolises « la douceur de vivre »,
Et pour la vie, tu y auras imprégnée dans mon cœur, l'attachement à ta terre.

Cité millénaire, tu auras su résister aux séismes et aux ardeurs de ton soleil,
Tes rues étaient imprégnées du cri des enfants et de la croyance de leurs mères,
Les échoppes de ton marché oriental y diffusaient l'odeur musquée des épices.

Dans tes murs ¨ ORAN ¨, j'y aurais planté mes racines, en y apprenant l'amitié,
C'était l'époque de nos ambitions, c'était l'époque ou nous bâtissions notre avenir,
C'était l'époque de nos amours à tous, c'était l'époque de nos jours heureux.

Aujourd'hui, la vie nous a séparée et quand je pense à toi, j'ai des larmes de regrets.
Mais vois-tu, les souvenirs de ces années de lumière resteront gravées dans mon cœur.

 

 

 

  

Ce poème est dédié à tous les pieds noirs de France.

Pourquoi ce vent maudit sur vous se déchaîna…. ?

Pour qu'un jour, la mère patrie vous oublia,

Faisant éteindre dans vos cœurs, la flamme du bonheur.

Par quel méfait, cette punition  vous condamna sans pudeur?

 L'horreur de cette raison, ne fût-elle pas celle des erreurs ?

 

Erreurs venant de ceux qui dirigeaient votre destin,

Et qui détournèrent vos voies, déposées dans le scrutin,

Pour y imposer le satanisme pouvoir de certains.

Alors de catastrophes en catastrophes, tout arriva un beau matin,

Et ce fut en juillet, que l'exode vous fit perdre votre entrain. 

 

  A chaque famille déracinée,

Le vent de l'oubli éparpillait les pensées.

Pour qu'il soit plus difficile après, pour exister…

Criez sans faire semblant, il faut  vivre, il faut aimer….

L'amputation des origines s'est faite, sur le chemin du déshonneur.

 

Par ceux qui vous firent les parias de l'histoire,

Au nom de quels méfaits, au nom de quelle l'histoire

Vous a t'on coupé de vos racines, et banni de votre terre ?

 Etait-ce, pour que les regrets rongent vos esprits et vos coeurs… ?

Quels sont ces démons capables d'autant d'ignominies…. 

 

Vous tous aviez droit, au droit universel,

Qui est celui de posséder, de mourir, ou d'aimer,

Vous aviez le droit de vous défendre jusqu'au dernier,

Au risque que vos cœurs saignent et pleurent pour des années…

Et pourtant, c'est avec dignité que vous êtes resté debout devant l'adversité. 

 

 

Sur la plage apaisée, soupirait une algue
Elle rêvait que les cœurs endormis
Se réveilleraient un jour.
Et que la Méditerranée, viendrait
Rendre ses enfants dérobés.
Elle entendait encore résonner leurs chants
Et voyait le chagrin dans l'eau de leurs yeux
Elle croyait que l'écume emporterait ses rêves
Vers les geôliers de l'absurde et du temps,
Pour briser les lois de leurs aînés.
Mais cet espoir insensé se perdit dans les flots.
L'algue emportée par la caresse d'une vague
Laissa sur le sable l'empreinte d'une vie.

Pays de mes rêves d'entant, tu as su marier le charme oriental à celui de l'Afrique,
Ton histoire mal définie aura souvent inspiré les convoitises, le profit et les passions.

Mais, tu resteras toujours dans le cœur de ceux qui garderont la fierté de t'avoir connu.

Tes habitants avaient des accents et des écarts de langages aussi colorés que diversifiés, mais toujours démesurés.

Chez toi rien n'était simple, mais tout était possible, pour te définir avec des mots justes, je te peindrai aux couleurs de mon imagination.

Quand je prononce ton nom ¨Algérie ¨, mes souvenirs doucement me reviennent. Comment as-tu fait pour te montrer aussi impitoyable, lorsque tes enfants t'avaient désobéi, pour affirmer leur volonté de t'appartenir ?

Leur passion pour toi, un jour se déchaîna, et par amour et attachement, ils ont avec tristesse usée de violence pour te garder.

Quel est ton secret ¨ Algérie ¨, pour qu'aujourd'hui, nous t'aimions encore ? Es-ce le fruit du devoir ou du hasard pour que les deux camps perdent autant de vies pour toi ?

La fertilité de ta terre a longtemps fait de toi, ¨ Le jardin de La FRANCE ¨, cette France qui ne t'a pas toujours ¨ Comprise ¨, et qui t'a même trop vite abandonnée, mais à qui tu cries toujours ton attachement,

L'amour qui vous a fait vous connaître, restera indélébile dans l'esprit et dans le cœur de ceux qui ont rempli les pages de cette aventure terrible, en ayant tout perdu.

Avec le temps, les sacrilèges partagés s'estomperont pour laisser place aux souvenirs.

Algérie, tu auras bercé les rêves des générations qui t'auront aimé, en se sacrifiant pour toi… ! Aujourd'hui, nous te saluons quand même…., ancien pays de France.
 

  


 



24/05/2008
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