Oran, une Ville, une Vie.

Oran, une Ville, une Vie.

Histoire

 

Un peu d'histoire :

 

Dans des pays lointains, la France avait des comptoirs, c'est-à-dire où on faisait commerce.

Les navires rapportaient de Chine, d'Inde etc. ….. des épices, des bois et bien d'autres produits très rares à l'époque, mais communs aujourd'hui.

Fort souvent au retour, au large de l'Algérie, les français étaient victimes d'actes de piraterie, fomentés par des hommes qui, l'attaque achevée regagnaient vite la côte afin de s'esquiver.

Souhaitant que cessent enfin toutes ces agressions, la France dépêcha une délégation auprès du DEY d'alger. Notre représentant informa celui-ci, qu'il était nécessaire de prendre des mesures pour qu'enfin ,ces corsaires, bénéficiant pour sûr des hautes complicités, n'abordent plus les navires français en toute impunité.

Narguant le consul, riant de ses détails, le Dey administra un fort coup d'éventail au visage de l'homme représentant la France.

Ne pouvant admettre autant d'irrévérence, nos soldats débarquèrent sur ces côtes arides pour laver cet affront. Sous une chaleur torride, lentement notre armée, après d'âpres combats, remporta des victoires : dès lors, mis à bas, le Dey, un véritable dictateur, fut donc contraint à totale soumission.

Peu à peu commença, alors, une forte implantation d'hommes venus de France, apportant à ces gens : sécurité, santé, aides aux indigents, toute notre culture.

Vrais pionniers, hommes et femmes, quittèrent le sol de France.

Ces hommes se mirent à semer. Ils avaient tous un rêve dans la tête, ils voulaient cultiver, pacifier ou guérir, transmettre une culture, apporter un mieux être. Et pour ce rêve là, ils étaient prêts à mourir.

Ces hommes, c'étaient nos pères bâtisseurs de villes et de ports, de routes et d'écoles, et d'hôpitaux pour vaincre la mort.

Ils avaient en eux, une force de travail, courage et espoir.

Dans le respect des lois, tous pouvaient entreprendre, embrassaient tous métiers, suivre toutes études. Pour peu, qu'ils en acceptent toutes les servitudes. Mais il fallait audace, courage et volonté. Pour de nombreux pays, nous étions une référence.

Des gens d'autres nations vinrent au fil des années, pionniers courageux, pour continuer à bâtir, travaillant sans relâche, suant de tous leurs pores.

Nos soldats firent régner la paix. Nos administrateurs suscitaient le respect. Toutes les populations sans craintes se côtoyaient, le désir de chacune étant de travailler.

Pour beaucoup d'entre eux, l'Algérie ou la France était un même pays. Qui faisait la différence entre Paris et Alger, entre Marseille et Oran, entre Lyon et Constantine ?

La concorde régnait entre communautés car aucun n'ignorait de l'autre la différence. L'avenir pour tous était plein d'espérance. L'école était ouverte à tous pour apprendre. Et tous ces hommes, nos ancêtres, tous  ensembles ils ont bâti l'Algérie française.  

 

Parmi les pionniers de cette terre promise algérienne, des fils de viticulteurs du Languedoc ruinés par le phylloxéra, émigrés de toutes les régions de France attirés par l'espérance d'une vie meilleure, beaucoup, victimes du paludisme peuplèrent les cimetières. Les autres réalisèrent leur rêve , vivre à ORAN.

Orgueilleux de leur port, de leurs vignes, de leurs récoltes, de leurs commerces, ils se forgèrent un amour-propre régional et tous eurent le sentiment d'être les artisans d'une province devenue prospère.

Si divers, d'origine, de sentiments, de confessions même, tous les habitants d'Oran possédaient, au plus haut point, la fierté d'être oranais.

A l'école primaire, les fils d'Espagnols, de juifs, de berbères ou d'arabes, avaient beau répéter en chœur ; « Notre pays s'appelait autrefois la Gaule et nos ancêtres les gaulois », ils savaient fort bien que cela n'était pas vrai. Pour eux, il n'existait qu'une patrie, celle qu'ils traversaient chaque jour, dont ils connaissaient les habitants, dont ils connaissaient les coutumes : Oran.

Oran, ville aux cent visages, c'est-à-dire pleine de contrastes, provoquant toujours un enchantement pour le cœur et pour les yeux. Sur le plan du patriotisme, du respect de la parole donnée, de l'amitié, de l'entraide, Oran n'avait qu'une seule âme, une qualité qui fleurissait dans tous les quartiers de la ville. 

Oran, ville aux cent visages, par la variété de ses sites, par la richesse de son histoire et de ses légendes, par les multiples domaines où se manifestait le dynamisme rayonnant de ses habitants et par la transformation constante de sa structure témoignant de sa progression extraordinaire sur tous les plans.

Quelle que fût leur appartenance sociale, politique ou religieuse, et quelle ait été leur ascendance, tous les oranais servirent leur cité avec amour, l'animèrent avec foi et fierté, la hissèrent au pavois avec un légitime orgueil, la défendirent, enfin, avec ferveur, abnégation et panache.   

Pour bien dire, Oran a été et restera le miracle des pionniers de la conquête et de leurs descendants. Oran a été et restera un phénomène d'exception, le chef-d'œuvre d'hommes de bonne volonté et pleins d'audace que rien ne découragea.

 

J'ai tant aimé cette ville, intimement liée aux heures lumineuses de notre enfance et de notre adolescence.

ORAN LA BELLE , ORAN LA FIERE, ORAN L'INSOLENTE, ORAN L'INSOUMISE, ORAN L'INOUBLIABLE.

 

 

« Je donnerais tous les paysages du monde pour celui de mon enfance . »

           

 

 



29/04/2008
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