Oran, une Ville, une Vie.

Oran, une Ville, une Vie.

Scène de vie à Oran

Une scène de vie à Oran, imaginée dans la tradition de la vie quotidienne.(en patois oranais)

 

 

C'était une petite place près du centre ville à Oran.  A la terrasse du café on se retrouvait, pour manger une frita au poulet ou un couscous.  Mais pour trouver une place il fallait faire fissa, et avoir, comme on dit, la baraka. Sitôt assis, c'était anisette et kémia, olives, anchois, fèves au cumin, ma parole dis c'était bon.  Il aurait fallu être maboul pour s'abstenir. Entre copains l'ambiance était bonne, sans tcheklala. On rigolait de ceux qui attendaient, ils avaient la rabia. On pouvait leur dire : vous avez la schkoumoune aujourd'hui,  le mieux c'est d'aller chez Mansour, manger le méchoui. Les autres pouvaient nous dire : " va t'faire une soupe de fèves"
Certains devaient aimer manger, vu leur pantcha, et on avait l'impression, qu'il ne ferait pas scapa.
 Arrivés au dessert, y'en a qui étaient  bouffa. ça parlait fort, ça chantait à capella,
 On se traitait de boudjadi, de bourricots,il y avait une purée d'ambiance, po po po dis !
 On entendait : tu racontes que des tchaleffes, t'es un zoubia.
 Et l'autre répondait : tu veux une calbote  mais entre nous, pas de coup de zouzguef, des ennemis, y'en avait pas bezef.  Il y avait une chouïa d'embrouille parfois, mais jamais de coups sournois.  Bon allez, vinga, il faut qu'on y aille, la purée, il faut qu'on retourne au travail.

 

Je crois que j'ai du rêver de là-bas.

 



12/04/2017
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