Oran, une Ville, une Vie.

Oran, une Ville, une Vie.

Un dimanche à la plage

Entre amis du quartier, on prévoyait une journée à la plage. Le jour arrivé, dès le matin, chacun était prêt au départ. La station des cars rue El Moungar, était envahie comme tous les dimanches par les passagers et leurs paniers en alfa remplis de nourriture.

Nous prenions les tickets aux guichets, puis nous empruntions la file entre les rambardes avec patience et bonne humeur, dans l'attente des autocars.

Le confort des sièges était loin de concurrencer les autobus d'aujourd'hui, mais nous étions heureux de profiter d'une belle journée. Au cours du trajet, nos regards se portaient vers la rampe Valès, le théâtre de Verdure, le port avec l'horloge de la gare maritime, l'usine Bastos, la pêcherie et le panorama de la mer, Monte-Cristo, ...

Nous parvenions à la rade de Mers-El-Kébir et faisions un arrêt au centre ville. L'autocar chargé peinait dans la montée de l'Esgarcot du temps où une partie de la courbe n'avait pas été supprimée.

Après ce passage, c'était la route bordée d'un muret, le Rocher de la Vieille et le panorama de la corniche et de ses plages. Les autocars libéraient les passagers à partir de Sainte-Clotide, Bouisseville, Aïn-El-Turck, Cap Falcon, les Coralès, Bou-Sfer plage, les Andalouses ... Hommes, femmes et enfants, sacs à la main descendaient vers les plages. Pour nous c'était souvent la plage de Cap Falcon avec ses dunes et son magnifique phare.

Quelles belles journées, ces dimanches grouillaient de vacanciers d'un jour, baignades, bronzage. Avec les copains c'étaient des grandes parties de foot sur le sable fin et chaud au bord de l'eau pour se rafraichir de temps en temps afin de se protéger du soleil ardent.

Le repas du midi était sorti de nos sacs avec des sandwichs et sa traditionnelle charcuterie oranaise, boissons fraiches en guise d'apéro (pas encore à l'anisette) avec kémia : olives cassées, tramoussos, toraïcos ..... souvent à l'ombre d'un arbre.

L'après-midi, de nouveau baignade, foot, re-baignade parfois et toujours à l'abri d'un arbre parties de cartes avec notre traditionnel tournoi de belotes pour ma part toujours associé avec José.

Le soleil se couchant à l'horizon, il fallait penser au retour. Les joues rougies, les jambes lourdes, nos sacs de nourriture allégés, nous nous dirigions vers le point d'arrêt des autocars.

Puis c'était le retour vers Oran et la file de voitures que nous appelions les bouchons de la corniche. La journée se terminait là où elle avait débuté à la station SOTAC .

 



27/06/2016
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